THE COURAGE TO BE DISLIKED

How To Free Yourself, Change Your Life And Achieve Real Happiness


Présenté comme un dialogue façon philosophe grec entre Philosopher et Youth.
Psychologie Adlerienne.

1ER SOIR


- Le 3ème Géant inconnu

Ici on parle de Alfred Adler, inconnu à côté de Freud ou Jung.
Teleology vs aetiology

- Pourquoi les gens peuvent changer

Quand on est lié au passé, c'est nous qui y restons liés et nous avons un
intérêt à le faire même si ce n'est peut-être pas directement visible.
On peut se défaire, délier du passé, le passé n'impose pas tout.

- Le Trauma n'existe pas

Aucune expérience n'est en elle-même une cause de nos succès ou échecs. Nous
ne souffrons pas du choc de nos expériences (trauma) mais nous faisons d'eux
ce qui correspond à nos objectifs. Nous ne sommes pas déterminés par nos
expériences mais la signification que nous leur donnons est
auto-déterminante.

- Les personnes fabriquent la colère

Se mettre en colère est une décision interne, ce n'est pas directement
dicté par les faits. Toute personne normale peut contrôler ça.
Et si c'est la colère qui est choisie c'est qu'elle nous semble
considérée comme un choix adapté pour atteindre un but.
(sinon nous deviendrions rapidement dangereux en pouvant utiliser les
objets à proximité comme arme).

- Comment vivre sans être contrôlé par le passé

Les faits ne changent pas, mais notre façon de les ressentir change.

- Socrates et Adler

Les deux diffusaient leurs idées par la parole, les adaptaient aux questions
et les autres personnes avaient la responsabilité de leur cheminement.

- êtes vous OK juste comme vous êtes ?

On doit faire avec qui ont est, avec l'équipement qui nous est donné,
pour aller de l'avant.

- Être malheureux est quelque-chose qu'on choisit pour soi

Parce qu'on y a un avantage
Parce qu'il y a des choses qu'on choisit de voir ainsi et qu'on prend pour
des traits de notre personnalité, notre style de vie.
Un style de vie qu'on choisit vers l'âge de 10 ans d'après Adler. Une façon
de se voir soi.

- Les personnes choisissent toujours de ne pas changer

On peut changer mais c'est notre décision de continuer sans le faire
qui rend le changement difficile, continuer est facile, rassurant.
Quand on essaie de changer on met notre courage à l'épreuve, choix entre
l'anxiété de changer et la déception de ne pas changer.
Le courage manque facilement.

- Votre vie est décidée ici et maintenant

On peut décider de changer notre style de vie, nous quittons alors le
rassurant domaine des possibles.
Les gens se donnent plein d'excuses, manque de temps par exemple, mais en
général ça n'est pas ça le problème. Le problème est de passer de «si je
n'avais pas eu ces empêchements j'aurais pu être...» à être réellement
confronté à nos réelles capacités.
Et ce n'est pas notre passé ou ce qui nous est arrivé qui va déterminer
notre vie, c'est à nous de choisir dans le présent, maintenant.

2ND SOIR


- Pourquoi vous ne vous aimez pas

On ne s'aime pas parce qu'on choisit de ne pas s'aimer (est-ce une vertu ?).
C'est plus facile d'être rejeté si on s'y est préparé. Et si en plus on
peut trouver une excuse toute faite dans des choses qu'on n'aime pas en nous
et qu'on pense faire partie de nous. C'est souvent une façon de se protéger.
Ce symptôme ou défaut (fabriqué ?) serait-il bien pratique pour expliquer un
éventuel rejet ? Il faut s'accepter comme on est, et de toute façon dans les
relations interpersonnelles parfois on est blessé.
Adler dit : Pour se débarrasser de ses problèmes, ce qu'on peut faire c'est
vivre seul dans l'univers. Ce qu'on ne peut pas faire.

- Tous les problèmes sont des problèmes de relations interpersonnelles

La solitude ça n'est pas d'être seul, c'est d'avoir tout le monde autour
mais de s'en sentir exclus. On devient un individu dans un contexte social.
Il n'y a pas d'inquiétude sans l'ombre d'autres personnes.
Par exemple ne pas s'aimer est une façon d'éviter les relations
interpersonnelles.

- Les sentiments d'infériorité sont des hypothèses subjectives

Sentiment qu'on n'a pas de valeur.
Façon de voir certaines de nos caractéristiques alors qu'on pourrait parfois
les voir différemment.

- Un complexe d'infériorité est une excuse

Tout le monde a un sentiment d'infériorité. Tout le monde a envie de
progresser, devenir supérieur. En temps normal ce sentiment est un stimulant
pour progresser. Mais à un certain point il peut se transformer en complexe
et inciter à ne plus rien faire. Mais souvent il y a une volonté
inconsciente derrière, parce qu'on a certains avantages à rester dans
l'inaction, un confort.

- Les fanfarons ont un sentiment d'infériorité

Compensation. Le complexe d'infériorité peut se transformer en complexe de
supériorité. On peut penser être spécial et avoir comme excuse des
infortunes pour ne pas se confronter à la réalité. On veut paraître plus
puissant aux yeux des autres donc on cherche la reconnaissance des autres.

- La vie n'est pas une compétition

Il suffit d'aller de l'avant en essayant de s'améliorer soi. Et non gagner
statut et honneur. Égaux mais différents. On ne fait pas un camarade d'un de
nos compétiteurs.

- Vous êtes le seul qui s'inquiète pour votre apparence

La compétition nous fait repérer ce qu'on trouve mieux chez les autres et
comme il y aura toujours des choses mieux, ça augmente le sentiment
d'infériorité et le fait de prendre l'autre comme un ennemi.
Les gens ne font souvent pas tant attention à nous (et nos défauts) qu'on le
pense. Si on devient capable de célébrer le bonheur d'autrui sans le
considérer comme notre défaite, on peut mieux participer à son bonheur.

- De la lutte de pouvoir à la vengeance

Dans une lutte de pouvoir chacun veut gagner et défaire l'autre. Et le
perdant voudra probablement se venger, on coupe toute possibilité de
s'apporter quelque-chose. Éviter les luttes de pouvoir, essayer de ne pas
réagir et prendre du recul.

- Admettre ses fautes n'est pas une défaite

Ne pas essayer d'avoir raison, c'est un piège (j'ai raison, l'autre a donc
tort, compétition, impression de devoir gagner, lutte de pouvoir, et donc
difficulté à réfléchir, faire les bons choix pour utiliser ce qu'on aura
appris et progresser).

- Surmonter les tâches qui vous attendent dans la vie

Deux objectifs de comportement, être autonome et vivre en harmonie avec la
société. Passe par la conscience d'avoir la capacité, et la conscience que
les gens sont nos camarades. Peut être obtenu en faisant face à ses tâches
de la vie: tâches de travail, tâches d'amitié et tâches d'amour (par niveau
de profondeur) qui demandent à différents niveaux de la coopération.

- Ficelle rouge et chaînes rigides

Certaines relations peuvent être défaites (divorce par exemple), et d'autres
sont plus permanentes (famille).
Mais de toute façon il faut qu'on surmonte nos tâches avec les
difficultés interpersonnelles qu'elles impliquent.

- Ne tombe pas dans le mensonge de la vie

Quand on décide de buter sur les défauts d'un autre et de les prendre
en excuse pour stopper la relation, les défauts nous dérangent parce
qu'on a déjà décidé de mettre fin à la relation. Parfois des défauts
qui ne nous dérangeaient pas avant. Les défauts ou manquement des autres
peuvent aussi nous servir d'excuse pour éviter nos tâches de la vie. Une
façon de reporter la faute sur les autres.
Notre style de vie n'est pas déterminé par les autres ni le passé, c'est
à nous de le décider (courage).

- De la psychologie de la possession à la psychologie de la pratique

L'aetiology de Freud est une psychologie de possession, et aboutit au
déterminisme. La psychologie adlérienne est une psychologie de l'usage
et c'est nous qui décidons nos vies.

3ÈME SOIR


- Nier le désir de reconnaissance

il ne faut absolument pas chercher la reconnaissance des autres
On chercher à avoir une reconnaissance car on pense que ça nous donne
une valeur qui nous manque. C'est souvent une conséquence de l'éducation
qui utilise les récompenses ou punitions.

- Ne pas vivre pour satisfaire les exigences des autres

Par le désir de reconnaissance on n'est pas libre, on répond aux
exigences des autres, pas les notres. De même le fait que quelqu'un
d'autre ne fait pas ce que nous aimerions ne doit pas nous mettre en
colère.
=> Séparation des tâches

- Comment séparer les tâches

Chacun a ses tâches (même un enfant). On peut conseiller les autres
mais pas les commander. Beaucoup de problèmes de relations interpersonnelles
viennent du fait d'être intrusif au sujet de tâches qui appartiennent
à d'autres. Pour savoir de qui est la tâche, se demander qui en recevra
les conséquences. On peut être là en conseil ou soutien. C'est à celui qui
est conseillé de choisir s'il change son style de vie ou pas.

- Ignorer les tâches des autres personnes

Ce ne sont pas les autres, nous n'avons pas à en décider. Ça rend la vie
plus simple.

- Comment se débarrasser des problèmes de relations interpersonnelles

De même on ne doit pas laisser les autres décider pour nous. Ce sont nos
tâches, nos décisions, conséquences. Tant pis s'ils le prennent mal ou sont
tristes, même si ça n'est pas le but. Il ne faut pas craindre d'être jugé
sinon on retombe dans le système de la reconnaissance.
De même s'il y a quelqu'un qui ne nous aime pas, inutile de vouloir
absolument qu'il nous apprécie, ni de s'en servir comme excuse pour par
exemple un job qu'on ne peut pas bien faire. Alors que les émotions
irraisonnées d'une personne à notre encontre et ses réactions sont la
tâche de cette personne et non la notre.

- Couper le noeud gordien

Histoire d'Alexandre qui coupa le noeud gordien au lieu de le dénouer.
Et parallèle avec la complexité des liens dans les relations
interpersonnelles et le besoin d'une nouvelle approche avec la séparation
des tâches. La récompense implique que si une autre personne fait une bonne
action pour nous, on doit faire quelque-chose en retour, on est lié par
la récompense. Il faut essayer de ne pas l'être.

- Le désir de reconnaissance nous rend non libre

Il est à priori plus facile (confortable) de vivre en remplissant les
exigences des autres pour avoir de la reconnaissance, mais ça nous rend
non libre. Bien sûr il ne faut pas chercher à ce qu'on ne nous aime pas mais
à vouloir n'être détesté par personne on passe son temps à jauger ce que les
autres pensent de nous alors que ce qu'ils pensent n'est pas une tâche qui
nous appartient.

- Ce qu'est la réelle liberté

Ne pas vouloir que certains autres ne nous aiment pas est naturel. C'est une
inclination. Mais on peut y résister.
La liberté c'est de ne pas être aimé par d'autres personnes. Ne pas avoir
peur de ne pas être aimé (même si bien sûr ne pas agir pour le provoquer non
plus). The courage to be disliked.

- Vous détenez les cartes des relations interpersonnelles

Quand on est lié par le désir de reconnaissance, les cartes des relations
interpersonnelles semblent toujours dans les mains des autres.
Nos relations avec les autres ne sont pas juste des conséquences de ce
qu'ils ont fait, mais notre part nous appartient et est notre décision. La
part des autres leur appartient (c'est pas le but de manipuler ou
d'influencer).

4ÈME SOIR


- Psychologie individuelle et holisme

Individu vient de indivisible.
Dans la psychologie adlérienne le corps et l'esprit sont vus comme un seul.
De même il n'y a pas de séparation raison/émotion ou conscient/inconscient.
Ces choses peuvent être vues comme différentes, mais quand nous réagissons,
c'est le tout qui réagit.
Former de bonnes relations interpersonnelles recquiert un peu de distance.
La séparation des tâches n'est pas le fait de s'isoler mais de prendre un
bon départ.

- Le but des relations interpersonnelles est un sentiment de communauté

Adler entend ici la communauté au sens large, avec la planète, l'univers
et aussi le passé et le futur. Parce que si on restreint cette communauté
à disons une école, un lieu de travail, un pays, nos tâches n'existent plus
en dehors et on recommence en en sortant. La communauté d'Adler inclut tout,
comme un idéal inaccessible.
Le sentiment de communauté est l'index le plus important pour considérer un
état de relations interpersonnelles qui est heureux.

- Pourquoi je suis seulement intéressé par moi ?

Les personnes avide de reconnaissance sont aussi centrées sur elles-mêmes.
(combien les autres satisfont notre désir de reconnaissance ?)
Il faut arriver à faire la bascule entre attachement au soi et l'intérêt
pour les autres.

- Vous n'êtes pas le centre du monde

Les autres personnes ne sont pas là pour satisfaire nos désirs. Si on les
voit ainsi on va forcément être désillusionné et leur en vouloir.
Bien sûr on reste le personnage principal de sa propre vie.
Nous cherchons tous le sentiment d'appartenance, d'avoir notre place ici.
Dans la psychologie adlérienne on ne peut y parvenir qu'en participant à la
communauté de notre propre chef.

- Écouter la voix d'une communauté plus large

Ne pas se limiter à une petite communauté (qui a parfois ses propres règles
et complexités) mais essayer de faire avec la conscience d'une communauté la
plus large possible. Exemple si on ne le fait pas pour le travail, le jour
où il s'arrête, on n'est plus rien de spécial, on n'appartient plus à rien.
Ça permet aussi d'adopter un point de vue plus général et parfois de
relativiser certains problèmes.

- Ne pas réprimander ni louer

C'est de l'intervention dans les tâches des autres et un jugement qui n'est
pas le leur.
Réprimander ou louer c'est une relation verticale. Les deux personnes ne
sont pas égales. Le but est une sorte de manipulation.
Il faut essayer de privilégier les relations horizontales, de coopération.
Les supériorités économiques (l'argent que quelqu'un rapporte au foyer) n'en
sont pas, les personnes sont égales mais pas les mêmes (et pas avec les
mêmes tâches), attention à toute personne cherchant à prendre l'ascendant.

- L'approche de l'encouragement

On peut offrir une assistance qui ne doit pas tourner à l'intervention.
Quand quelqu'un s'arrête de faire ses tâches, en général ça n'est pas qu'il
en est incapable, mais qu'il a perdu le courage de les faire. Il a besoin de
retrouver son courage.
Plus une personne reçoit de louanges, plus elle croit qu'elle n'a pas de
capacités (dépendance de relations verticales et délégation du jugement à
une autre personne).

- Comment sentir que vous avez de la valeur

Quand quelqu'un nous aide dans une relation horizontale, on le remercie. On
a de la gratitude. Le jugement c'est pour les relations verticales, dans les
relations horizontales il y aura plutôt des mots de gratitude, de respect et
de joie.
C'est seulement quand une personne est capable de sentir qu'elle a de la
valeur qu'elle peut avoir du courage.
C'est quand une personne peut sentir qu'elle est un bénéfice pour la
communauté qu'elle peut avoir un vrai sens de sa valeur (il ne s'agit pas
uniquement d'actions, être là pour d'autres personnes aussi, être en vie
pour eux... On contribue).

- Exister dans le présent

Les relations horizontales, la gratitude, le sentiment de communauté,
semblent ne pas correpondre à ce qu'on voit autour de nous mais il faut bien
des gens qui commencent, sans se soucier de savoir si les autres coopèrent
ou pas.

- Les gens ne peuvent pas faire un bon usage d'eux-mêmes

Si on choisit les relations horizontales, il faut essayer de les faire
horizontales dans tous les cas, les systèmes sont incompatibles (y compris
hiérarchie etc.). Ça ne veut pas dire qu'on ne respecte pas les différents
rôles ou les différents niveaux de responsabilités. Mais ça veut dire qu'on
peut parler, répondre ou dire si on a une bonne raison de ne pas être
d'accord tout en respectant le rôle et le point de vue de l'autre.

5ÈME SOIR


- Une conscience de soi excessive étouffe le soi

Par exemple la crainte de son apparence et du regard des autres nous
empêche de nous exprimer.

- Pas d'affirmation personnelle, une acceptation personnelle

L'affirmation c'est essayer de se suggérer qu'on est fort, qu'on peut le
faire même si c'est au-dessus de nos capacités.
L'affirmation nous fait dire qu'on n'a pas la note qu'on mérite lors d'un
test en trouvant des excuses.
Avec l'acceptation on fait mieux la différence entre ce qu'on ne sait pas
faire (à ce moment là) et ce qu'on a a disposition.
On peut progresser mais le parfait ou 100% de capacité est inaccessible.
On peut se concentrer sur ce qu'on peut changer et pas sur ce qu'on ne peut
pas.

- la différence entre la confiance (trust) et la confiance (confidence)

Croire en les autres et en leur capacité de mener leurs tâches.
confidence c'est sans condition contrairement à trust.
Et il faut continuer à faire confiance même si la personne ne fait pas ce
que nous on aurait aimé, ne pas douter. C'est la base d'une bonne relation.

- L'essence du travail est la contribution au bien commun

Les personnes qui voient les autres comme des ennemis ne pourront pas
s'accepter, et n'ont pas confiance en les autres. Ils ne trouveront pas
la notion de communauté ni leur place dans la contribution.
La contribution aux autres ne nécessite pas de se sacrifier, plutôt de
trouver notre place à nous.
Les tâches quotidiennes rébarbatives peuvent être vues différemment plutôt
que de grogner, comme contribution, et ça améliore l'humeur (et l'envie
des autres de nous aider).

- Les jeunes marchent devant les adultes

il est dit que pour comprendre la psychologie adlérienne et l'appliquer,
il faut y passer la moitié du temps qu'on a déjà vécu.

- Workaholism est un mensonge de vie

Ce sont les personnes qui nous attaquent on se comportent mal à notre égard
qui ont un problème, pas nous.
Les personnes avec un style de vie névrosé ont tendance à beaucoup trop
généraliser. => Façon de vivre qui manque d' "harmonie de vie".
Anecdote dans judaïsme: Sur 10 personnes, 1 nous critique quoi qu'on fasse
et ne nous aimera pas (nous non plus), 2 qui nous acceptent tout ce qu'on
fait et qu'on accepte aussi, et 7 restants.
Une personne qui manque d'harmonie de vie focalisera sur le 1 et jugera le
monde par rapport à ça.
Le Workaholism est un peu pareil, les personnes font le focus sur un seul
aspect de leur vie.

- Vous pouvez être heureux maintenant

"j'apporte un bénéfice à la communauté" ou "je suis utile pour quelqu'un"
est la seule chose qui peut nous rendre conscient qu'on a de la valeur.
La contribution peut être visible ou pas. On est le seul qui décide de sa
contribution, et on peut le faire "en secret". En vérité on ne sait sans
doute jamais réellement si le résultat est perçu ou pas par les autres.
Le bonheur c'est la contribution. Si quelqu'un a le feeling de contribution,
il n'a aucun besoin de la reconnaissance des autres.

- Deux chemins empruntés par ceux qui veulent être des êtres spéciaux

Le fait de faire des choses en bien ou en mal pour obtenir de l'attention
est une recherche de supériorité facile. De même pour le fait de chercher
une revanche pour devenir "spéciaux".

- Le courage d'être normal

La psychologie adlérienne met en avant le courage d'être normal. Si on
cherche à être spécialement bon et que ça devient une cause perdue, on
risque de chercher à être spécialement mauvais.
Donc il faut s'accepter tel qu'on est, peut-être pas si spécial. Et c'est
en le reconnaissant qu'on devient vraiment capable de progresser.

- La vie est une série de moments

En pensant à avoir des buts élevés, on pourrait penser à quelqu'un qui
escalade une montagne pour arriver au sommet. Mais la plus grande partie
de sa vie n'est pas le moment où il arrive en haut, mais plutôt des moments
où il est en route. Mais les personnes qui voient les choses comme ça
pensent que leur existence entière est comme une ligne, et le but comme une
mort.
En teleologie, la vie est plutôt comme une série de points. La vie est une
série de moments. Une vie bien planifiée est impossible.

- Vivez comme si vous dansiez

Même si on fait une activité sur le long terme, ce sont les petites actions
qu'on décide de faire (et qui nous plaisent) qui nous y emmènent.
C'est suffisant de trouver la pleinitude dans l'instant, et ça nous ménera
à un endroit ou un autre sans avoir à s'en inquiéter. Si on a envie de jouer
de la musique on en joue. Si ça nous plait toujours et qu'on aime toujours
en faire un jour on atteindra peut-être un certain niveau mais ça n'est pas
le souci à avoir. C'est la danse du moment qui compte. Profiter du voyage.

- Faites briller une lumière sur le ici et maintenant

Si on met une plus forte lumière sur le ici et maintenant, on ne voit plus
dans le passé ou dans le futur. On ne peut plus forcément prédire ce qui va
se passer mais on choisit mieux dans le présent. Il n'y a pas forcément de
cause à effet et on va moins vivre sa vie en ligne droite, les changements
peuvent être imprévisibles. La vie est une page blanche. Pas besoin
d'histoire plus longue que ces moments si on en profite.
Ça n'empêche pas de faire des choses, si on a envie d'aller dans une école
et qu'on étudie pour, c'est aussi vivre honnêtement le ici et maintenant.
Chaque petit morceau d'étude étant un moment. C'est une danse, ne pas être
trop sérieux non plus. Et la vie est complète à chaque instant, pas
uniquement une fois un but atteint.

- Le plus grand mensonge de vie

C'est de ne pas vivre ici et maintenant, d'essayer d'éclairer son passé et
son futur et d'essayer d'y voir quelque-chose. Ça ne permet pas de vivre le
moment et nous montre qu'un passé et un futur imaginés.

- Donner une signification à une vie en semblant dépourvue

La vie en général n'a pas de signification. Mais nous devons résister à nos
inclinations et prendre certaines formes d'actions.
La signification de sa vie doit être assignée par l'individu. Par exemple
choisir que les autres sont nos camarades et que le monde est merveilleux.
Chacun est le seul qui peut donner une signification à sa vie.
Quand on choisit la liberté, on se perd. La psychologie adlérienne présente
une étoile directrice comme une grande boussole indiquand une vie de
liberté: La contribution aux autres. Et quelqu'un doit commencer.

Il y a un autre chapitre qui n'est pas dans le sommaire, pendant lequel le jeune
revient voir le philosophe. Il n'a pas réussi à mettre en application les
principes de psychologie adlérienne avec les enfants avec qui il est éducateur
(il a changé de métier). Le philosophe dit que ce qu'il a dit n'est peut-être
pas une vérité absolue, elle demande de la recherche, c'est très difficile de
comprendre Adler. Et ce qu'il demande est très exigeant. Et le philosophe lui-
même n'a trouvé ses réponse qu'avec l'amour de ses enfants. Le plus grand choix
pour avoir du courage est l'amour. Mais la recherche n'est jamais terminée.